Pour cette 3ème session, les participant.e.s partent en exploration dans le rayon légumes des supermarchés locaux!
Quoi de plus familier, pour la plupart d’entre nous, que le rayon fruits et légumes d’un supermarché, avec ses îlots chargés de produits colorés et calibrés, ses alignements de barquettes, cagettes et filets, ses balances, et les consommateurs qui papillonnent autour en remplissant leurs sachets…?
Fin novembre, les trois groupes des Ateliers sont allés découvrir les dessous de ces rayons frais bien connu des consommateurs. Les magasins Carrefour Thiers, Super U Arlanc et Auchan Clermont Nord ont ouvert leurs portes aux participants et partagé avec eux le fonctionnement du système d’approvisionnement de la grande distribution en légumes. En cheminant dans les rayons, ils ont pu revenir sur leurs liens avec les producteurs locaux, exprimer leurs craintes, leurs contraintes et leurs aspirations pour l’avenir.
« Nous sommes une grosse machine qui peut impressionner les producteurs locaux. »
Une occasion pour les participant.e.s de rencontrer des responsables de supermarché et des chefs de rayon avec qui discuter des enjeux de ces entreprises alimentaires.
« L’intérêt avec les producteurs locaux, c’est d’avoir une relation humaine, de pouvoir se faire mutuellement des retours. »



Les points essentiels à retenir des visites de supermarchés et des auditions de quatre experts (nutrition humaine, comportement alimentaire, gaspillage alimentaire, filière légume locale):
▪ Différents types de gestion des magasins en GMS : indépendants, en location gérance, franchisés, intégrés (à l’entreprise centrale)
▪ Les magasins rencontrés ont toute latitude pour travailler en direct avec des producteurs locaux, sans passer par la centrale d’achat.
▪ Les supermarchés y sont favorables mais manquent de temps pour rechercher les producteurs. Quand les producteurs viennent à eux, ils sont bien reçus (volonté de partenariats dans la durée).
▪ Mais beaucoup de producteurs sont réticents (préjugés…).
▪ La GMS ne discute pas les prix, les impose encore moins. Mais peut conseiller les producteurs par rapport au prix du marché.
▪ Le consommateur en GMS recherche d’abord le meilleur prix.
▪ Il a aussi sa responsabilité car le distributeur s’adapte à ses demandes. Nécessité de sensibilisation ?
▪ Bien se nourrir : veiller au respect de la matrice (pas trop de transformation), végétaliser et varier son régime ; mais se nourrir est aussi une question de plaisir et de sociabilité.
▪ Le gaspillage est à réduire, même si la règlementation française est plutôt pionnière (don, interdiction de détruire…)
Les expert.e.s rencontré.s : Anthony FARDET, chercheur en nutrition humaine à l’INRAE / Marie MOURAD, sociologue et consultante, spécialiste du gaspillage alimentaire / Delphine FAUCON, coordinatrice de projet pour la coopérative CRESNA / Marie GUILLEMIN, productrice et vice-trésorière de l’association 63 Saveurs
Vous souhaitez en savoir plus? Retrouvez la synthèse de cette troisième session et des auditions ICI