Dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial (PAT) du Grand Clermont et du PNR Livradois-Forez, les acteurs de l’alimentation souhaitent donner accès aux consommateurs à plus de produits locaux de qualité, issus d’une agriculture vivable, vertueuse pour l’environnement et économiquement équilibrée entre l’ensemble des maillons de la chaîne. Pour y parvenir, il s’agit entre autres, d’appuyer la structuration de filières de productions plus justes et durables permettant de mieux répondre à la demande des habitants de notre territoire.
Or, le territoire du PAT demeure aujourd’hui très dépendant des importations de fruits et légumes. Pour atteindre un niveau de 50 % d’autonomie alimentaire sur ces productions, le diagnostic du PAT a mis en avant la nécessité de consacrer, en théorie, 4 000 ha supplémentaires au maraîchage, aux cultures légumières de plein champ et aux vergers d’ici à 2050.
L’objectif de 50 % d’autonomie alimentaire sur les fruits et légumes ne pourra donc être atteint que par un soutien fort et collectif au développement de ces filières et par l’ouverture de débouchés garantis pour nos producteurs locaux.
Aujourd’hui, le consommateur-citoyen doit avoir la possibilité de faire des choix éthiques, sanitaires, gustatifs pour son alimentation en agissant, par exemple, sur la provenance et la conception des produits alimentaires qu’il achète, de leur production à leur commercialisation.
Pour offrir la possibilité aux habitants de consommer au quotidien plus de fruits et de légumes locaux, le Grand Clermont et le PNR Livradois-Forez souhaitent proposer aux acheteurs et aux producteurs intéressés de la filière, un cadre et une méthode de concertation. Le CFPPA (Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole) de Marmilhat a été missionné pour animer cette démarche de coopération gagnant-gagnant entre des producteurs de fruits et légumes du territoire et des gros acheteurs locaux (grandes surfaces et restauration collective). Cette expérimentation a débuté en mai 2020 et s’achèvera en mars 2021. Elle se place en complémentarité avec d’autres initiatives locales qui contribuent à la structuration d’une filière locale de légumes en cohérence avec la demande locale, comme l’association Auvabio.
En partenariat avec plusieurs GMS locales, une enquête a été réalisée auprès de 400 consommateurs locaux. Plusieurs rencontres entre des producteurs volontaires, des grandes surfaces locales et des services de restauration collective seront réalisées avant la fin de l’année.